28 juin 2014

Vert et rouge

Et si dans un premier temps, on admirait ce bel insecte… sans se poser de question… 


















Et voilà, je sens que le temps de la question est arrivé…
"Qui c’est celui-là" ? 

De la famille des Chrysomèles (Chrysomelidae), sous-Famille des Cryptocéphalines (Crypto : cachée et cephalo : tête) ; la tête est en effet peu visible car rentrée dans le prothorax.

J’aurais voulu vous présenter Cryptocephalus hypochoeridi ; mais voilà, aucune certitude ! Je ne peux rien affirmer, car il existe quatre espèces très ressemblantes : Cryptocephalus  aureolus, Cryptocephalus  sericeus, Cryptocephalus globicollis et Cryptocephalus hypochaeridis… et en plus de ces quatre espèces, j’avais longuement hésité, pensant que ce bijou était Gastrophysa viridula… oulàlà… par moment j’ai comme un mal de tête… Allez passons, on connait la famille et ça, c’est essentiel !




Dans la famille des Chrysomèles, les espèces rivalisent de beauté ; avec pour la majorité d'entre elles, des couleurs irrésistibles et cette impression de métallique qui les font briller presque plus que le soleil ! Certainement pour se faire pardonner leur gloutonnerie… La plupart sont phytophages et choisissent dans les jardins des fleurs qui savent les mettre en valeur ; non mais !


Dans le monde, plus de 35 000 espèces sont à dénombrer dans cette famille haute en couleur… que de trésors !!!
Trésors, trésors à demi, car en effet leur beauté n’est pas là par hasard ; les individus étant exposés à de très nombreux prédateurs, leur couleur est un signal de toxicité à qui voudrait les croquer… D’ailleurs, la chimie est pour un grand nombre des espèces de cette famille, l’arme absolue ! Les substances chimiques défensives sont en général dans le sang et le tissu de l’insecte. Lorsque l’insecte se sentira en danger, il provoquera une auto-hémorragie ou "saignée réflexe" qui dégagera des substances qui feront fuir son ennemi, mais une condition, sa rapidité à agir, sinon… gloups !




21 juin 2014

Eté

Odeur des premiers foins
Nature exubérante ; 
Premier jour d'été





Je vous souhaite un bel été

11 juin 2014

Vie

Renoncule naissante ;
dans les herbes
les grillons chantent la vie





2 juin 2014

La guêpe des sables


Toutes les images peuvent être visionnées en plus grand,
il suffit de cliquer dessus





Les ammophiles, guêpes "parasitoïdes", appelées aussi guêpes des sables, font partie de la famille des Sphécoides ou Sphégiens, famille des guêpes fouisseuses. Elles sont solitaires.

Sur les photos de cette page, il semblerait que ce soit Ammophila sabulosa (environ 25 mm de long).
Ce sont ses pattes noires qui permettent de la distinguer de toutes les autres Ammophila, entre autre. 



Pour la reproduction de l’espèce, cette guêpe choisit un endroit sablonneux (d’où son nom) pour y creuser une galerie variant de 4 à 5 cm de longueur, au bout de laquelle, elle forme une petite cavité. Ce travail une fois terminé, elle prend soin de reboucher l’entrée de son domaine avec une petite pierre adaptée. L’ouverture est ainsi invisible et elle peut partir à la chasse à la chenille (non poilue).
Lorsqu’elle trouve sa proie, plus généralement une chenille de noctuelle ou de géomètre qui ont sa préférence, elle la pique dans tous les ganglions nerveux, ce qui entraînera la paralysie. Ainsi elle pourra transporter la chenille au fond de son terrier. Notons que les chenilles de noctuelles ou de géomètres sont énormes et ne peuvent être transportées en vol, deux solutions, la traîner ou sautiller jusqu’au nid…











Après avoir déposée la chenille au fond du nid, elle pondra un œuf à côté et rebouchera l’entrée avant de partir. Deux jours plus tard, elle viendra vérifier si une larve est née et dans l’affirmative, elle lui apportera de la nourriture durant toute la vie larvaire. Mais elle ne se contera pas d’un seul nid, elle en gérera 2 à 3 autres ; un sacré travail, non ? !
Quant aux chenilles, elles seront dévorées par les larves, qui prendront soin de ne jamais attaquer les organes vitaux, de façon à toujours bénéficier de nourriture fraîche ; pas folle la guêpe!?


Ici, elle tient un petit caillou dans ses pattes antérieures, qu'elle jettera par dessus le pot


Lorsque j’ai pris ces photos, j’étais fascinée de la voir faire, j’avais beau avoir presque le nez sur elle, ça ne semblait pas la gêner, elle creusait, creusait et jetait par-dessus le pot de fleur tout ce qu’elle retirait du pot…

Seul regret, ne pas avoir pu rester jusqu’au bout de son œuvre, afin d’observer la totalité de son travail ainsi que l’arrivée de la proie ; toujours est-il que lorsque je suis revenue, tout avait été rebouché… et aucune trace ne permettait d’imaginer que dans ce pot se jouait peut être déjà… ou pas… une scène de vie et de mort…

Certains diront que la nature est très dure (en référence à la chenille) ; en effet, c’est un monde sans pitié, mais c’est aussi la seule solution pour faire perdurer l’espèce. Les chenilles n’ont pas une mort gratuite, elles ne sont que la nourriture de la guêpe…




Rien de bien méchant à côté de ce que l'homme est capable de faire... Juste une question de survie !



 



Maintenant, pour ceux qui en auront l’envie, j’aimerais vous faire partager ce que Jean-Henri FABRE a observé et écrit sur l’Ammophile, extrait de son livre "Souvenirs entomologiques"  première série, chapitre XV : Ammophiles par Jean Henri Fabre


Voici également un lien vers un site que j'affectionne tout particulièrement, celui d'Alain Ramel. Sur cette page, vous observez l'Ammophile sabulosa en pleine chasse : Site d'Alain Ramel
Bonne lecture… 

© Edith Gayot-Boudier

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