Au fil des pas, passe le temps
Au fil du temps, défilent les jours
Au fil des jours, le temps s’enfuit…
Il faudrait le suspendre ;
A un fil… ?
Au fil d’araignée, au fil de fer ?
Au végétal qui tisse son passage ?
Ou tout simplement à l’hiver
Où tout retient son souffle,
Où tout se fige à sa propre écoute…
Et ce fil invisible qui est en nous,
Celui qui nous relie ensemble
Et à l’essentiel…
Ce fil-là, je le cherche pour l’étendre à l’infini…
Le jour et
la nuit, un instant se confondent
La neige et
le soleil à ce moment se fondent
Habillant
routes et chemins, de fils d’or et d’argent
Fils suspendus
Gouttes soutenues ;
Toile cosmique
Gouttes soutenues ;
Toile cosmique
« Dans
l’interminable
Ennui de la
plaine,
La neige
incertaine
Luit comme
du sable. »
Extrait de
« Dans l'interminable ennui de la plaine » Paul VERLAINE (1844-1896)
« Vous
êtes las
vous êtes
nus
Plus rien
dans l’air ne vous protège
Et vos cœurs
tendres ou chenus
Se
désespèrent sur la neige. »
Extrait de « L’hiver » Anna de NOAILLES (1876-1933)
« C'est
l'hiver sans parfum ni chants...
Dans le pré, les brins de verdure
Percent de leurs jets fléchissants
La neige étincelante et dure. »
Extrait de « L’hiver » Anna de NOAILLES (1876-1933)
« Et
les arbres silencieux
Que toute cette neige isole
Ont cessé de se faire entre eux
Leurs confidences bénévoles... »