Cet été fut si chaud, si sec.
Pieds nus sur la terre brûlée, j'ai ressenti sa meurtrissure.
Plantes et arbres, affaiblis déjà depuis deux années d'été trop chaud, trop sec, se desséchèrent rapidement. Leurs racines s'étiraient plus encore au cœur de la terre, mais aucune goutte d'eau à se mettre sous la fibre et le ciel restait désespérément bleu azur...
Il a fallu redoubler d'énergie, oublier sa fatigue pour apporter un minimum d'eau à ce monde végétal (sans oublier le monde animal) afin qu'il garde la tête haute ; les arbres perdaient leurs feuilles pour s'alléger en besoin d'eau, mais ils restèrent beaux et dignes, enfin ... presque tous.
Harassant, épuisant... puis enfin la pluie est arrivée il y a quelques jours, mais elle est déjà bien loin, partie vers d'autres contrées...
Cet été qui m'a vu naître n'est plus celui de mon enfance ; il m'inquiète, me fait peur, me fait mal ; il épuise mes forces vives et éteint petit à petit l'étincelle qui me fait avancer...
Heureusement sur mon chemin, quelques lutins penseurs et joyeux, coquins et taquins, sont venus me chatouiller le moral ; ils lui ont attrapé les pieds pour le traîner hors de sa grotte trop sombre.
En un regard, ils ont transformé l'instant en magie, en fête, en espoir... espoir d'un bel et doux automne pour prendre le temps de se retrouver.
Je vous en présente quelques-uns...
Une fée murmure des mots feuilles...
Revendication d'une galette qui ne veut pas être dévorée !
Perplexe devant la folie du monde peut être...
Heureux tout simplement !
Penseur aux yeux bleus