La journée a commencé comme un conte de fée… La brume s’envolait
gracieusement de la terre pour rejoindre quelques rares nuages, donnant au
paysage un aspect féérique. La lumière était douce et jouait avec la rosée, permettant
aux champs de blé de se rêver océan pour un temps… Cette lumière caressait les
fleurs sauvages jouant de mille contrastes et la beauté défilait au rythme du
passage de ma voiture.
C’était simplement beau et rassurant.
Elles étaient belles et fières ces fleurs sauvages offrant aux pollinisateurs des promesses d’avenir meilleur…
C’était simplement beau et rassurant.
Elles étaient belles et fières ces fleurs sauvages offrant aux pollinisateurs des promesses d’avenir meilleur…
En traversant ma commune, ce fut l’émerveillement. Des coquelicots longeaient un mur de pierres d’un bout à l’autre et donnaient à ce large trottoir, si triste, un air de fête, une couleur joyeuse, une transparence délicieuse dans laquelle le soleil plongeait.
Je n’avais pas le temps de m’arrêter pour photographier cet instant si beau ; je le ferai au retour !
Deux heures plus tard, quand je suis repassée, il n’y avait plus de coquelicots ; le trottoir était redevenu terne et solitaire… Le soleil, comme moi, devait être bien triste…
Mais que s’était-il donc passé ? Quelques mètres plus loin, une haie se faisait tailler la tête, une coupe bien courte derrière les oreilles ; les oiseaux qui venaient s’y réfugier avaient abandonné leur insouciance…
Les coquelicots, comme la haie avaient perdu pied sous les
mains de quelques-uns à qui il avait été demandé de tout rendre « propre »…
Je m’interroge sur ces pratiques qui tentent « de rendre beau » un village, une ville… Arrachage de quelques fleurs sauvages qui embellissent et qui nourrissent quelques insectes pour que les oiseaux puissent à leur tour s’en nourrir… l’un et l’autre étant devenus désespérément rares…
Tout cela est bien paradoxal, non ?
Le cœur hésitant entre tristesse et colère, je me suis réfugiée dans mon jardin pour y prendre un bain de coquelicots, un bain de nature, un bain de vie…
Bonjour Edith. Entre les mairies qui nettoient les bordures de routes et les cultivateurs et leurs pesticides, il n'y a quasiment plus de coquelicots ni de bleuets. J'ai adhéré à l'association "nous voulons des coquelicots" et acheté des graines que j'ai semées un peu partout dans les chemins que je fréquente mais si les cultivateurs n'arrêtent pas leur glyphosate, ça ne servira pas à grand chose. Quand je suis arrivée dans ma commune il y aura bientôt 6 ans, il y en avait partout sur le bord des routes et dans les champs de blé mais ce n'est plus le cas et que c'est triste! un coquelicot ça met du soleil dans la nature et c'est une fleur si jolie, si délicate.
RépondreSupprimerAlors faites commme moi vous tous qui passez par le blog d'Edith, achetez des graines et semez-le. Merci pour cet article Edith et pour les beaux coquelicots que tu présente.
Très bien dit chère Marie...
SupprimerIdem pour l'association ! :)
Perso, j'en sème partout chez moi et c'est grand, alors les syrphes, les abeilles, les bourdons... se régalent !!! Cette année je constate que la quantité de coquelicots sur les bords des routes qui échappent à l'arrachage démesuré, est plus importante ; j'espère que cela continuera ainsi ! Des bleuets, j'en sème aussi, mais ils ont plus de mal à revenir l'année suivante. En revanche la nielle des blés, si fine et élégante se resème assez facilement comme les coquelicots...
Espérons et contribuons à un monde meilleur à notre porte, ce sera déjà un grand pas... surtout multipliez à l'infini !!! Merci Marie... !!!
Dans toutes les communes la tendance est à tondre le bord des routes, .. pour la visibilité c'est bien !! .. sinon, .. ?.. Je laisse des grandes marguerites le long de mon muret qui borde la route et le cantonnier fais attention de ne pas les tondre !!!!!
RépondreSupprimerDans ton admirable jardin tu as tous le loisir d'admirer tes coquelicots !!
De belles photos et un texte sensible, c'est toi !!!
A plus Edith !!
Coucou Gérard,
SupprimerOui je comprends pour la visibilité c'est parfait... un mètre suffit, d'ailleurs je crois que c'est la distance réglementaire ? Mais combien de fois cela déborde au-delà des 1 mètre de chaque côté ; chez nous ça atteint parfois 3 mètres avec le talus et quand l’élagueur passe, alors là c'est terrible, car souvent les arbres sont blessés sans aucun ménagement... et un jour, ils s'écroulent de tant de haine !!!
Au printemps, il y a avait près de la maison sur le talus du voisin des ajoncs et des genets... à 3 mètres de la route... ils ont été massacrés et j'en ai été très perturbée ; je me faisais une telle joie de cette explosion de jaune à venir ; je pensais aux abeilles sauvages... mais je n'ai eu que mes yeux pour pleurer... :(((
Sinon, ton mur doit être fort joli Gérard et ton cantonnier sympathique !! :)
Merci d'être passé par ici... bibi !
Les coquelicots sont une de mes fleurs préférées
RépondreSupprimerj'aime leur fragile et délicate beauté
leur gracieuse danse au moindre souffle de vent
et leur inimaginable persévérance à nous apporter leur sourire
des que nous arrêtons les produits phytosanitaires
bien inutiles dans les champs de blés
car le cycle des coquelicots se termine toujours bien avant les moissons
Amitié Edith
Voilà de belles paroles Pascal... puissent-elles être entendues.
SupprimerDepuis cette publication, j'ai appris que les coquelicots de ce trottoir avaient été retirés suite plaintes de riverains... "cela fait sale !"... Incroyable de telles paroles, non ?
Amitié Pascal et merci pour ce joli passage...
Une fleur que j'adore photographier chaque année quand je me rend en région Parisienne, il n'y en a pas beaucoup ici (ce n'est pas une fleur du littoral Atlantique). Merci pour ces merveilleux clichés
RépondreSupprimerMerci infiniment Jean :) Oui cette sauvageonne est très photogénique... ;)
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