10 mars 2019

L'éveil du jardin

La terre frétille
Les journées s'étirent

Et l'air frais pétille...
Eblouie, j'admire




feuilles de tulipes au début de printemps


jonquille en bouton


crocus ouvrant sa fleur au soleil



Aujourd'hui le vent chante une mélodie tempétueuse et des nuageux joufflus passent au-dessus du jardin ; ils semblent si pressés...

Il y a quelques jours, émoustillé par la tiède caresse d'un soleil encore un peu timide, le jardin se transformait. Des plantes perçaient la terre, des insectes faisaient vibrer l'air de leur premier vol ; la vie prenait place...


Jonquille



plusieurs jonquilles

 
Jonquilles doubles



Virevoltants de fleur de Primevère en fleur de Lamier pourpre, les premiers papillons entraient en scène dans leur habit de lumière. Un Paon du jour qui ne faisait que passer, puis un Citron, puis deux... 


primeveres blanches
 

primeveres violettes
 

primeveres
 

primeveres



primeveres mouillees de rosee
 

primeveres


Le Citron (Gonepteryx rhamni) est un des premiers papillons que l'on peut observer. En effet dès que les températures sont clémentes (à partir de 10°) et ce, même si aucune fleur n’est fleurie, le voilà qui virevolte gaiement. 

C’est qu’il a grand besoin de se dégourdir les ailes !

Le Citron vient de passer l’hiver à deux pas de chez nous, emmitouflé sous une épaisse couverture de feuilles de lierre, protectrice du froid et des vents violents. Le Citron est un des rares papillons à hiverner ; sa durée de vie est d’une année.
L’hiver, il entre en léthargie en ralentissant son métabolisme, ce qui lui permet de ne pas épuiser ses réserves. Il ne craint pas le froid, car il fabrique un sérum « antigel ».


papillon Citron butinant une primevere


papillon Citron butinant une primevere



papillon Citron butinant une primevere

Le Citron est un papillon très facile à reconnaitre ; le mâle est jaune citron, tirant sur le vert lorsqu’il vieillit. La femelle est plus pâle, allant d’un blanc crème à un vert très doux. Les deux sexes possèdent un point orange sur chaque aile. Posé, il est difficile à repérer, car il ressemble à une feuille, ce qui d'ailleurs le dissimule dans le décor ; ainsi les prédateurs passent leur chemin sans l'apercevoir.
 
Ce Citron est une véritable vision vitaminée, avec lui les beaux jours ne sont pas loin, de quoi nous donner la pêche, non !


papillon citron butinant une fleur de lamier pourpre


Deci delà  au gré des fleurs, les premières abeilles sauvages goûtaient le nectar nouveau... qu'il était bon ! 

Celui du Lamier pourpre (Lamium purpureum) semblait leur plaire tout particulièrement.


une anthophore plumeuse butinant une fleur de lamier pourpre



reine bourdon terrestre butinant une fleur de lamier pourpre


Le Lamier pourpre appelé aussi ortie rouge fait partie de la famille des Lamiacées. 
Il n'est pas urticant.

Malheureusement trop souvent considéré comme une "mauvaise herbe", il est arraché sans pitié. Pourtant, il a sa place au jardin. C'est un excellent couvre-sol l'hiver ; il permet à la terre de ne pas se tasser sous la pression des pluies hivernales. Ses racines jouent également un rôle intéressant pour la terre, car elles la structurent et l'aèrent, ce qui permet d'avoir au printemps, une terre facile à travailler.

Par ailleurs, le Lamier pourpre (ou rouge) est indispensable pour la faune, car ses fleurs précoces, dès le mois de mars, sont une source précieuse de pollen et de nectar pour de nombreux pollinisateurs, comme les papillons, les abeilles et les bourdons qui sortent de leur engourdissement hivernal et qui, à cette époque, n’ont pas beaucoup de fleurs à disposition. Les feuilles sont dégustées par la coccinelle à vingt-deux points, entre autres. 

Le Lamier pourpre est comestible. Les feuilles et les fleurs de la cime de la plante peuvent être ajoutées crues dans des salades ; elles peuvent également être cuites comme un légume.

Lorsque ses feuilles sont froissées, elles dégagent une odeur poivrée et son goût s’approche un peu de celui de la betterave ; le lamier pourpre contient du fer. 

Il existe un risque de confusion avec le lamier tacheté, qui lui aussi est comestible ; cette confusion reste sans danger. On peut les reconnaitre par leur taille différente, le lamier pourpre ne dépassera pas la hauteur de vos chevilles alors que le lamier tacheté peut atteindre jusqu’à 80 cm de hauteur.

Et puis, si on prend le temps de regarder cette plante de plus près, on peut constater qu'elle est fort jolie !

lamier pourpre




lamier pourpre


fleur de lamier pourpre



lamier pourpre

 


lamier pourpre



Entre bouquets de jonquilles et bouquets de lamiers, le crocus ne laissait pas indifférent tant ses fleurs renvoyaient la lumière.


crocus jaune



Crocus à peine ouvert



Crocus violet

 
Les boutons du Saules marsault jouaient de transparence, incitant plus encore les pollinisateurs à œuvrer pour la vie.


saule marsault



Les fourmis couraient en tous sens, affairées à consolider leur fourmilière entamée par quelques faisans affamés.

fourmis des bois



Alors qu'en silence, avec une extrême lenteur, la vigne rouge prenait des couleurs.


bouton de vigne rouge



Dans la lumière de fin d'après-midi, les rires éphémères de quelques fées résonnèrent dans l'air qui se rafraichissait déjà ; leur vol insouciant saluait le jardin avant qu'il ne s'endorme...



insectes peut être ephemeres volant dans la lumiere



insectes peut être éphémère volant dans la lumière





6 commentaires:

  1. Ton jardin ne manque pas de jolies choses Edith et tu es gâtée avec toutes ces fleurs qui sont encore à peine sortie à part quelques unes ici dans les Alpes. Climat plus rude... Merci pour ce régal printanier.

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    1. Merci Marie... Quand les fleurs sortiront dans les Alpes, ce sera un véritable feu d'artifice.

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  2. Bravo pour tes photos Edith, j'en admire toute la finesse et la précision. Pas toujours facile de tirer le portrait de nos amis ailés.
    Que ferions nous sans le printemps dis moi ? Chez nous c'est monnaie courante mais en Afrique....
    Savourons donc la magie que nous offre la nature chez nous, c'est si précieux et si bon pour le moral.
    Belle semaine.

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    1. Merci Siam, c'est adorable à toi.
      Tu as bien raison sur le bonheur que nos climats nous permettent de vivre au travers du passage des saisons. Si je devais vivre dans un pays où les variations sont minimes, voire absentes, je serais malheureuse... mais ces endroits ont certainement leurs trésors de nature qui doivent émerveillés ceux qui les regardent... Douce semaine Siam :)

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  3. C'était il y a environ un an suppose ! Une très très belle série

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    1. En effet Jean... presque une année... cela va trop vite ! Merci :)

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